Je retourne souvent marcher dans un parc où j'ai passé un nombre incalculable d'heures dans mon enfance et mon adolescence. Il se situe dans un quartier des faubourgs, fief des Italiens et des Espagnols depuis les années 1920/1930. Nombre de ces gens sont arrivés ici à pied, en tirant une voiture à bras depuis les environs de Roma ou bien de Murcia.
Il y a toujours des vieux du quartier qui viennent ici jouer aux boules, parler cyclisme ou football. Ils ont gardé l'accent.
Je m'arrête toujours dans cette vieille épicerie italienne où la patronne coupe encore le jambon et le fromage. Parce que ça sent comme chez mes grand-mères.
Et je repense aux épreuves sportives du B.E.P.C, aux matchs de foot à la tombée du jour en été, aux filles en bicyclette, aux guitares sèches le mercredi après-midi.
Et à cette chanson de Christophe.
Et à tous les rêves des émigrés du monde entier.
Conduisant ma voiture qui sera
Coupé façon Pininfarina...
